Un complément alimentaire est, selon la définition de l’ANSES, une denrée alimentaire dont le but est de compléter l’alimentation, avec un effet nutritionnel (rapport entre nourriture et santé) ou physiologique (concerne l’action d’une substance sur un tissu ou un organe).

Commercialisés sous forme de doses telles que gélules, comprimés, pilules, ampoules, sachets de poudre ou blisters…ils  sont (idéalement) naturels, à base de plantes, vitamines ou minéraux. Ces compléments sont censés contribuer à améliorer les apports nutritionnels de ceux qui les consomment pour les aider à atteindre des objectifs d’hygiène de vie tel que mincir, mieux affronter l’hiver, mieux digérer, avoir de beaux cheveux, réduire les désagréments de la grossesse ou de la ménopause, etc.

Ils font l’objet de déclarations auprès de la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui examine leur composition et réalise des contrôles de conformité des produits mis sur le marché avec les dispositions réglementaires en vigueur, tant en matière de sécurité que d’information du consommateur (non-tromperie du consommateur).

Plusieurs dispositions réglementaires au niveau européen et national établissent la liste des ingrédients autorisés ainsi que les doses journalières maximales à ne pas dépasser.

La consommation des compléments alimentaires est en permanente  augmentation en France et à l’international. Le marché mondial est dynamique, en nette progression et constante évolution.

Les français sont les premiers consommateurs en Europe, 20% d’adultes en  consomment  régulièrement, les femmes entre 35 et 50 ans sont majoritaires, elles achètent pour elles et pour leur famille.

80% des consommateurs pensent que les compléments participent à l’entretien d’une bonne santé et  ils sont de plus en plus conscients de l’impact de l’alimentation sur la santé .

Cet engouement s’explique aussi par la perte des qualité nutritives des aliments, mêmes frais et non transformés : fruits, légumes et viandes sont appauvris  du fait des méthodes productivistes de la filière agro-industrielle. En effet, que n’a-t-on lu, que les pommes contiennent cent fois moins de vitamines C qu’il y a 100 ans! et j’en passe…

Nos aliments contiennent-ils moins de nutriments qu’avant ?

C’est plutôt vrai!

Nous avons tous pu constater la perte de goût des fruits et légumes issus de  l’agriculture intensive et même en moindre mesure celle labellisée raisonnée ou bio!

De nombreuses  études  indiquent que la concentration de certains nutriments importants a tendance à baisser. Des travaux menés aux Etats-Unis sur 43 fruits et légumes, et publiés en 2004, indiquent que les concentrations ont baissé : 20 % pour la vitamine C, 15 % pour le fer, 16 % pour le calcium ou encore 6 % pour les protéines. Les méthodes industrielles, la sélection de certaines variétés au détriment d’autres sur des critères esthétiques ou répondant aux besoins de production, ou encore le fait que les fruits et légumes soient cueillis tôt, avant d’être mûrs, afin qu’ils résistent mieux aux centaines ou milliers de kilomètres qu’ils parcourent avant d’être vendus ou mangés, altère la qualité nutritive.

« Les efforts pour cultiver de nouvelles variétés offrant de meilleurs rendements, une résistance aux insectes et une meilleure adaptation aux conditions météo ont permis aux plantations de croître plus et plus rapidement, mais la capacité des variétés à produire des nutriments n’a pas suivi cette croissance rapide »,

Nos apports quotidiens s’en trouvent donc diminués et les effets sur notre santé s’en ressentent à court, moyen et long terme. Pour autant, il faut bien veiller à la qualité de notre supplémentation, car tous les compléments ne se valent pas. La plupart  contiennent des additifs, qui se révèlent  toxiques, même en bio, détournant  ainsi le bien-fait supposé.

Mais alors quels compléments faut-il prendre?

Les fabricants de compléments alimentaires ajoutent des excipients à leurs  pour arriver à  mettre sous forme degélule, /comprimés…les extraits naturels (galénique). Tous ne sont pas sans effets secondaires. Le plus connu de tous, est le magnésium. Selon le sel auquel il est « attaché » pour être assimilé par notre organisme, aura un effet laxatif à terme déminéralisant, à l’inverse de l’effet supposé!

Il y a aussi la   Carboxyméthyl cellulose de sodium, Gomme de cellulose ou  E466. C’ est un épaississant, un gélifiant, un stabilisant et un agent d’enrobage. Sa consommation en excès peut occasionner des troubles digestifs (diarrhées ou, à l’inverse, constipations).afin d’éviter que les ingrédients adhèrent au matériel de fabrication au cours du mélange et du moulage, dont les anti-agglomérants.

Un autre anti-agglomérant de plus en plus contesté est le le stéarate de magnésium,  il n’est pas une source de magnésium en soi et  n’est pas assimilé par l’organisme. Des scientifiques mettent en garde sur ses effets néfastes suspectés.

Par ailleurs, les compléments même naturels peuvent représenter une toxicité si mal utilisés ou combinés, S’informer sur des sites indépendants des laboratoires est vivement recommandé avant d’entamer toute supplémentation.

De plus en plus de naturopathes prescrivent des compléments, n’hésitez pas jamais à demander des informations sur les produits conseillés.

Idéalement, le naturopathe devrait être le moins interventionniste possible pour vous aider à retrouver vos forces d’auto-guérison (énergie vitale). Ce travail est long car il implique des changements de vie :  alimentation, activité physique, sommeil, rapport aux autres et à son environnement ..bref,  une nouvelle « philosophie » ! mais de nos jours, société de consommation oblige! nous voulons des résultats rapides. Et pour reprendre un éminent professeur de biologie (qui m’a formée), lorsqu’une personne à des problèmes d’arythmie cardiaque, vous n’allez pas lui dire : « mangez une boite de sardines,  et ça ira mieux! ».

La majorité des personnes qui nous consultent, ont des problèmes de santé et sont souvent sous traitement médical.  Lorsqu’on les  accompagne, le trépied thérapeutique en Naturopathie « réglage alimentaire- non sédenratié- gestion du stress », est impératif mais souvent pas suffisant. Il faut recourir à la supplémentation. En général, au moins 4 produits seront conseillés.

Il faut aller vers les produits les plus naturels : poudre plantes, macérâts, huiles…

Vérifiez la composition sur le site internet du laboratoire, ou si vous achetez en magasin bio lisez bien les étiquettes.

Le lien ci-après  listé les additifs selon leur dangerosité.  https://www.lanutrition.fr/la-liste-des-additifs-autorises-en-europe

Lorsque votre médecin ou naturopathe vous prescrit des compléments,  la facture peut sembler élevée, surtout si l’on y ajoute des bilans de sang, urines, salive ou matières fécales, non remboursés. Cela représente un vrai budget. Il faut bien réfléchir à son investissement santé sur 6 mois minimum. Si l’accompagnement est bien mené vous n’aurez pas besoin de revenir voir votre naturopathe. Vous saurez comment entreprendre des cures et avec quoi.

Par ailleurs, les mutuelles santé et certaines assurances bancaires remboursent de plus en plus les consultations et compléments non remboursés par la sécurité sociale. Renseignez-vous.

Prendre en charge sa santé ou se faire prendre en charge (remboursements de la sécurité sociale) reste votre choix. Nos choix sont déterminés par nos priorités. Votre santé et bien-être est-il une priorité ? Vous seul, devez y répondre.